Un sujet « marronnier », en jargon journalistique, c’est un sujet récurrent, qui ressort chaque année à la même période.. Dans peu de temps, vous allez voir fleurir les régimes minceurs avant la plage.. Nous, ce sont nos vignes qui vont fleurir ! Et donc, notre sujet marronnier du moment, c’est l’ébourgeonnage..
Nous y sommes en plein.. Ebourgeonnage du plantier fini en 3 jours ! Je bats
mes propres records.. Et encore, je pense que le matériel pourrait être amélioré. Du coup, je vais tester un nouveau « truc » auquel j’ai pensé hier, après m’être retourné un ongle de pouce de moitié.
Quand on se fait mal, ça fait réfléchir et du coup, je me suis rappelée d’un truc de guitariste que j’avais vu dans une vidéo. Direction le magasin d’instruments de musique à côté de la maison et hop ! Je teste demain et vous dis..
Petit chariot a repris sa place auprès de moi, tel un fidèle aide. Il m’évite le mal au dos, aux genous, bref il m’est devenu indispensable !
Il a été révisé, revisité pour le rendre encore plus pratique et solide. Une merveille..
Pour nous, vient le temps aussi de l’angoisse qui pointe son nez avec le vent.. Les fils qui maintiennent les vignes sont maintenant baissés et nous attendons la bonne longueur des jeunes pousses pour les relever. Mais le vent n’est pas notre allié, l’année dernière nous avions eu beaucoup de casse, ce qui signifie des raisins en moins..
Et puis, quand vous arrivez dans les vignes et voyez toutes ces belles branches par terre, ça fait très mal.. Je pense que ceux qui ont des aléas climatiques comme la grèle ou le gel peuvent comprendre.. Ici, c’est le vent notre ennemi. Pour le moment !
Car il est aussi notre allié. Lorsque les branches sont assez hautes pour être mises à l’abri des fils, le vent permet de sécher directement les vignes après la pluie. Du coup, les maladies sont plus facilement contenues..
Pendant que j’avance dans l’ébourgeonnage et avant de le faire avec moi, Jean pioche pour déraciner les plus grosses touffes d’herbes et autres liserons qui s’enroulent autour des pieds ou leur font une concurrence directe. Il prend aussi soin des petits plants replantés en avril pour remplacer les quelques morts du plantier, comme Jean de Florette, en version plus moderne..
Enfin, lui me dit qu’il pense plus au Senhor Oliveira Da Figueira, ce personnage de Tintin qui arrive à vendre une cage, des skis et un vrai bric-à-brac à ce dernier alors qu’il est sur un bateau..
Il a fière allure, non ? Lui me dit qu’il ne ressemble à rien sur cette photo, mais j’avoue qu’elle m’amuse beaucoup.. et lui aussi en fait – dans le style « jamais je pensais qu’un jour je ferai ça ! »
Bref, multi-facettes et multi-activités que ce métier, qui nous fait chercher toujours la dernière débrouillardise pour nous faciliter la vie sans vider le porte-monnaie..
Et en attendant, les fleurs ne vont pas tarder à s’ouvrir.. La saison a décidément vraiment commencé et tout va vite, comme chaque année !
Hâte de savoir si le bijou « bague de guitare » aura été digne de la petite vigneronne afin de l’aider à débourgeonner …Les petites bouteilles du Mas Coris ne peuvent qu’apporter une optimisation de goûts, d’arômes grâce aux bons soins de Jean et de toi ..
Grâce à votre couple, au temps passé dans les vignes, au chai et sur les routes, Mas Coris dans nos maisons bientôt arrivera et à vous la récompense sera …
Nous essayons Sylvie, avec ardeur et notre coeur.. Merci 🙂